Nos aventuriers arrivèrent aux abords du manoir d'Aldern Foxglove. Il était perché sur un éperon rocheux, surplombant la mer. La masure était ancienne et mal entretenue. Toutefois elle semblait encore habitable.
Des corbeaux posés sur le toit de l'annexe les accueillirent, les observant de leur regard perçant.
Ils firent un rapide tour du propriétaire pour s'assurer que personne ne les attendait. Aucun signe de vie.
Ils se décidèrent à rentrer, Belrag passant en premier.
Ils ouvrirent la porte d'entrée, découvrant le hall. Les meubles étaient anciens et poussiéreux. A certains endroits on pouvait aussi voir de la moisissure.
Des trophées étaient exposés sur les murs et une magnifique manticore (que Ralio prit pour un sphinx) trônait au milieu. L'animal empaillé semblait menaçant. Une aura magique s'en dégageait mais une rapide inspection ne permit pas de révéler la nature de cette magie. Toutefois la manticore ne s'anima pas.
Ils montèrent à l'étage et inspectèrent rapidement les chambres. Les chambres ne recelaient que peu d'intérêt. Elles semblaient inhabitées. Le mobilier était détruit d'en d'autres.
Au premier étage, ils entrèrent dans une pièce exposant l'ensemble les portraits des habitants de l'époque. On pouvait y voir notamment Aldern jeune, ses deux soeurs et ses parents, Traver et Cyralie. Par un étrange phénomène d'illusion, les portraits se mirent à expulser de leur bouche une sorte de boue verte qui commença à remplir la pièce. Belrag et Bitul eurent juste le temps d'atteindre la sortie pour se rendre compte par la suite qu'il s'agissait d'une sorte d'illusion.
Arrivés dans une des chambres de bonne, nos héros tombèrent nez à nez avec une jeune femme fantomatique qu'ils purent reconnaitre après coup comme la femme d'Aldern. Elle réussit à se libérer de chaines invisibles, hurla le nom d'Aldern et traversant les murs se lança à sa recherche. Ralio et Bitul se lancèrent à sa poursuite, sans succès.
Dans une autre pièce, Belrag expérimenta une sorte de rêve, un rêve dans lequel il se voyait voyager loin, explorer des contrées étranges, faire des découvertes fabuleuses. Il comprit bien vite que ses rêves étaient ceux de Traver, qui frustré de ne pouvoir le faire du fait de sa famille, les imaginait dans cette chambre.
Au fur et à mesure que nos héros visitaient la maison, ils expérimentaient les rêves des précédents habitants. Ils comprirent petit à petit que trois générations de Foxglove avaient vécu dans cette maison, pour leur plus grand malheur : tout d'abord Vorel et Keshia, les grands parents d'Aldern, puis Traver et Cyralie, enfin Aldern et Iesha.
A chaque fois un même schéma se répétait. L'homme de chaque couple devenait plus ou moins fou ou ivre de puissance, et sa femme soit se suicidait soit mourrait par la main de son mari.
Mais Traver et Aldern semblaient à chaque fois comme possédés.
Sur les vitraux des pièces principales, on pouvait voir régulièrement des images associés à des créatures mythiques, ou des scènes de nécromancie. Quand ils visitèrent le sous sol, Paelion se rendit compte que l'un des membres de la famille s'était essayé à la nécromancie et notamment celui-ci avait le désir de devenir une liche. Au travers des visions qu'ils avaient eues, il semblait que Vorel (le grand père) n'avait pu atteindre son but de se transformer en ce mort vivant infernal, mais que sa descendance avait entrepris, sous l'emprise de sa folie encore présente, de poursuivre son oeuvre.
Une étude des niveaux inférieurs révéla la présence de rats malades. Apparemment Aldern les avait étudiés et en avait fournis des exemplaires aux "Frères des Sept". Ils trouvèrent aussi un passage récemment aménagés qui s'enfonçait dans la falaise sous la maison, qu'Aldern avait creusé sous l'emprise de la folie de son grand père.
Ils s'engagèrent dedans. Les grottes sous la maison sentait l'humidité et la mort. Arrivés dans une caverne principale, ils reconnurent un être, assis sur une sorte de trône, qui devait être avant Aldern, mais celui ci était horriblement mutilé ou décomposé. En voyant Ralio, pour qui il semblait avoir une admiration sans borne, Aldern hurla "Tu devais être mort !!! MEUUUUUURS !". Il s'était transformé en nécrophage. Il tenait un crâne dans sa main, le crâne de son grand père.
Bitul, n'écoutant que son courage, chargea le mort vivant. Le crâne s'en prit à Ralio en projetant des jets de flamme. Les morts vivants furent secondés par un autre groupe de nécrophages (moins puissants) et deux chauve souris d'ombre harcelèrent nos héros.
Nos héros se protégèrent en buvant des potions qui diminuaient les effets de la corruption des attaques des morts vivants. Toutefois, les nécrophages happaient, lorsqu'ils touchaient une de leur cible, des forces vitales de nos héros.
Le combat fit rage, Ralio soutenait Belrag et Bitul, qui faisaient face aux attaques de corps à corps, Paelion s'exposant un peu pour déchainer sur tous leurs adversaires les flammes féériques.
Ralio tenta d'utiliser la magepeste mais stratégiquement cela alla à l'encontre de ses compagnons.
Un à un les adversaires cédèrent. Enfin Aldern fut terrassé par Belrag ce qui déchaina la rage des derniers nécrophages survivants.
Le dernier nécrophage tomba. Ils trouvèrent sur Aldern un symbole identique à ce qu'ils avaient trouvés jusqu'alors, une étoile à sept branches, ainsi qu'une lettre permettant de relier les derniers agissements à un culte, les "Frères du Sept". Manifestement ce culte demandait à Aldern de faire des sacrifices en leur nom. Ils surent qu'une liste de victimes lui avaient donnés mais cette liste avait depuis été détruite.
Ils allèrent vérifier le contenu, dans la salle attenante à la caverne, ne révélant que des tombes. Le sol se mit à bouger. Bitul et Belrag décidèrent d'ouvrir un des tombeaux. Un nuage verdâtre s'en dégagea. Belrag fut aveuglé par l'explosion subite. Bitul plongea les mains dans le cercueil mais il ne trouva rien. Le nuage envahit bientôt toute la pièce, obligeant nos héros à remonter à la surface. La maison bougeait de plus en plus. Ils sortirent au plus vite, guidant le nain qui n'avait pas recouvré la vue dans les couloirs de la maison.
Arrivés dehors, ils purent voir que la maison tremblait sur ses fondations. Les visages fantomatiques des précédents occupants cherchèrent à sortir, mais une force invisible les retint. Puis la roche céda et la maison chut dans la mer, s'écrasant en contre bas.
Ils comprirent que Vorel avait décidé de mourir définitivement, emportant avec lui sa descendance dans les limbes.
Nos héros se reposèrent, réconfortés par le chant apaisant de Ralio. Puis ils retournèrent à Point de Sable pour raconter au shérriff leur péripétie. Hemlock les remercia pour avoir élucidé et arrêté les massacres.
Ils se reposèrent à l'auberge, puis ils partirent en direction de Port Ponant pour tenter d'en savoir plus sur le culte qui semblait derrière tout cela.
Ils apprirent qu'à Port Ponant, des meurtres similaires avaient eu lieu ces derniers temps.
Celà avait affecté différentes couches de la population. De manière relativement aléatoire semblait il.
Nos fiers aventuriers s'installèrent dans une auberge avant de penser aller trouver les autorités afin de les entretenir sur les évènements récents.
lundi 4 octobre 2010
vendredi 1 octobre 2010
Bande Annonce II - la suite
Nos héros, qui commencent à se faire un nom dans la région, avancent sous un beau soleil d'automne.
La chaleur des rayons du soleil dissipe les dernières traces d'humidité présentes sur les dernières fleurs de la saison, disséminées de part et d'autres de la route.
Leurs pas sont assurés, leurs armes sont prêtes, leurs sortilèges mémorisés. La route serpente le long de la cote. La mer est agitée par un vent de terre.
Le ressac et le cliquetis de leurs équipements sont les seuls bruits qu'ils entendent. Tout le monde est silencieux. Ils s'échangent des regards mais les mâchoires, trop crispées, ne laissent échapper aucun son. Ils savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres, mais seront-ils assez forts pour affronter le péril qui les attend ?
Ils supposent affronter des morts vivants. Les deux fois nés sont en général une menace qui ne les effraye pas. Mais pourquoi cette fois-ci sentent-ils une goutte de sueur froide coulée le long de leur échine ? Pourquoi les poils s'hérissent-ils sur leur nuque ?
La magepeste et la nécromancie seraient-elles plus étroitement liées que ce qu'ils pensaient jusqu'alors ? Le danger n'est il pas trop périlleux pour eux ?
La chaleur des rayons du soleil dissipe les dernières traces d'humidité présentes sur les dernières fleurs de la saison, disséminées de part et d'autres de la route.
Leurs pas sont assurés, leurs armes sont prêtes, leurs sortilèges mémorisés. La route serpente le long de la cote. La mer est agitée par un vent de terre.
Le ressac et le cliquetis de leurs équipements sont les seuls bruits qu'ils entendent. Tout le monde est silencieux. Ils s'échangent des regards mais les mâchoires, trop crispées, ne laissent échapper aucun son. Ils savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres, mais seront-ils assez forts pour affronter le péril qui les attend ?
Ils supposent affronter des morts vivants. Les deux fois nés sont en général une menace qui ne les effraye pas. Mais pourquoi cette fois-ci sentent-ils une goutte de sueur froide coulée le long de leur échine ? Pourquoi les poils s'hérissent-ils sur leur nuque ?
La magepeste et la nécromancie seraient-elles plus étroitement liées que ce qu'ils pensaient jusqu'alors ? Le danger n'est il pas trop périlleux pour eux ?
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