Depuis 4 jours, j'accompagne cette caravane. Les Hommes, escortant un dignitaire d'une ville humaine, semblent déterminés et relativement anxieux.
Je me demande quand je vais revoir Belrag. Il est parti quelques temps avant moi pour enquêter sur la Magepeste, cette flamme bleue qui dévore et ronge les corps.
Notre clan, durement touché, réduit à une poignée de nains courageux mais désemparés face à ce fléau, avait décidé d'envoyer Belrag, un guerrier très prometteur, pour trouver des indices ou une solution.
Mais après le décès de ma grande tante qui n'était qu'à l'aube de son 5ème age, prématurément emportée par la Flamme bleue, j'ai demandé à l'Ancien du village si je pouvais moi aussi partir pour aider Belrag.
Mon tuteur Eklan était favorable à ce voyage. Il me sentait prête à prendre mon "envol"... "tel un papillon" je lui avais répondu à l'époque. Son avis et sa sagesse légendaire eurent raison de la réticence de l'Ancien. Ce dernier me demanda ce que je comptais faire concrètement.
- Avec Hex, nous allons voir comment à Gardesort, cette malédiction agit. Et puis Belrag parti devant, doit se trouver bien seul.
- Tu sais NamNam, c'est un voyage dangereux que tu entreprends. Tu sors juste de l'adolescence, tu as accompli ton cycle d'enseignement au sein de notre église en suivant les préceptes chamaniques enseignés par Eklan, tu ne connais pas le monde qui nous entoure. Le danger est omniprésent: une nature hostile, ainsi que des êtres qui souffrent et qui de douleurs physiques ou morales, par avidité ou goût du pouvoir, n'hésitent pas à utiliser les pires moyens pour arriver à leurs fins.
Les derniers traits de mon enfance disparurent de mon visage. Je serrais instinctivement Hex contre moi.
- Oui mais cette maladie n'attendra pas que je connaisse le monde extérieur, dis-je gravement. Hex et moi, on a décidé d'aider au mieux le clan. Ma grand-tatie m'a dit avant de mourir que de "vivre cacher n'empêchera pas le loup d'entrer". Et "le loup" nous a trouvé... Donc il vaut mieux trouver un remède.
L'Ancien plissa les yeux en écoutant la réponse, un petit sourire satisfait se dessinant sur ses lèvres.
- Soit ! tu es une jeune femme pleine de ressources. Eklan me le disait encore récemment, tu n'as pas trop froid aux yeux. A la limite de l'inconscience parfois ! appuya-t-il.
Je voyais bien à quoi il faisait référence, mais je n'ajoutais rien, baissant les yeux et serrant les lèvres jusqu'à ce qu'elles deviennent blanches pour éviter qu'un son ne sortit. Les mots réconfortants d'Hex me firent le plus grand bien. Sa voix toujours enjouée me rassénéra.
Je repris quelques couleurs, jouant machinalement avec le bout de mes mèches.
Ma visite dans les catacombes et ma rencontre avec les morts-vivants avaient laissé des traces dans les esprits. Je m'en étais tiré indemne mais in extremis.
- Tu as ma bénédiction, Namnam, reprit-il. Va et retrouve Belrag ! Il te protègera et grâce à ton enseignement chamanique, tu le soutiendras efficacement dans les périodes difficiles.
Je me souviens encore des yeux pleins de larmes de ma Maman et du regard dur de mon Papa, regard qu'il utilisait pour masquer ses émotions, quand je leur ai annoncés mon désir de partir. Maman était confuse, Papa ne voulait pas que je parte. Mais les paroles d'Eklan eurent le même effet que sur notre Ancien.
Le jour du départ, je serrais mon petit frère dans mes bras, mon Papa puis ma Maman. Elle eut du mal à me laisser partir et celà déclencha mes larmes ce qui eut pour effet de faire pleurer tout le monde.
Je suis partie avec quelques marchands nains spécialisés dans les breuvages alcoolisés (beuuuurk !) et nous avons rencontré en chemin les Hommes.
Ils semblaient froid et me prirent de haut.
"J'espère qu'ils ne sont pas tous pareils !" Hex me dit qu'ils avaient des soucis. "Oui mais bon... 'Sont pas obligés de chercher à me rabaisser. Vivement que je retrouve Belrag !"
Après quatre jours de marche en leur compagnie, nous sommes arrivés dans une région plutôt désertiques. Les Hommes devenaient de plus en plus nerveux. Hex me dit qu'il n'y avait rien à craindre dans l'immédiat, mais que la région était baignée d'une magie puissante, inquiétante.
En vue de ruines, ils augmentèrent l'allure, l'un d'entre eux me disant que l'on arrivait à Gardesort.
Nous pénétrâmes par une antique porte, presque complètement effondrée. Nous découvrîmes un paysage de ruines, à l'exception d'une bâtisse qui semblait en très bon état. Il y avait quelques signes d'activité, et les Hommes rentrèrent rapidement dedans.
Je les suivais. A l'intérieur d'autres Hommes se tenaient debout, certains très sales. Je vis les cornes du casque de Belrag dépasser de derrière une table, sa voix de stentor retentissant et après avoir contourné la table, je me jetais dans ses bras.
Il était accompagné d'un Homme, d'un Elfe-fée et d'un Elfe, tous à la mine sombre.
Ils parlaient vite et semblaient pressés... Même un tieffelin, qui d'après leurs dires était d'habitude calme, était agité et désorienté.
Une bataille était en préparation et les troupes se rassemblaient.
Bien sûr, Belrag était du coté des gentils ! Je décidais de le suivre.
Pensées :
L'Homme qui nous accompagne est de peu de foi religieuse. Il pilla même une tombe dans les premiers instants de notre rencontre. Pas que celà me dérange, vu que l'âme en question avait déjà rejoint les cieux, mais les mots de l'Ancien me revinrent, raisonnant dans ma tête : les Hommes sont prêts à tout pour arriver à leurs fins.
Et quand il dégaine ses épées courtes, il a un léger rictus malsain en les enfonçant dans ses adversaires. Malgré tout il semble avoir bon fond, mais il semble tout désorienté de la perte de sa "bourse commune".
L'Elfe, quant à lui veut en découdre avec les forces ennemis. Un homme des bois manifestement, rude mais vif. Il ferme les yeux sur l'agissement de l'Homme. Belrag m'a dit qu'il était encore jeune pour un Elfe. Je le perds même des fois de vue quand il bouge, tellement il va vite. Ses flèches sont très précises !
Il semble en main avec une Elfe de son village.
Quand à l'Elfe-fée (mon dieu ce qu'il est beau), il ne jure que par ses livres. Toutefois quand le moment vient de batailler, il ne laisse pas sa part aux chiens ! Dans des déchaînements de pure énergie, il brûle ou envoute ses ennemis. Mieux vaut être son ami aussi. Et peut être même plus. Mais je n'ose pas lui parler d'autre chose que de ce que je connais et encore : j'ai peur de passer pour une gourde à ses yeux.
Quant à Belrag, toujours égal à lui même. Bon ça fait pas longtemps que je l'ai quitté. Toutefois ils lui ont déjà trouvé un surnom : Hi-Oda. Je ne sais pas à quoi ils font allusion. Surement un héro que je ne connais pas.
mercredi 27 mai 2009
dimanche 3 mai 2009
Niveau 4,66...
Après un rapide calcul de vos points d'expérience, vous devez être aux deux tiers à peu près vers le niveau 5. Donc, si tout se passe bien, ça devrait être pour bientôt (au milieu ou au pire à la fin de la prochaine séance)...
Résumé séance 7 - Le sacrifice de Zéloth
Séance du 2 Mai 2009
Après une bataille éprouvante, les héros prennent quelques instants de répit, mais la crypte des roturiers n'est pas propice à un repos plus prolongé. Leur fouille du lieu, même par les rituels de Paélion, ne donne rien. Ils poursuivent donc leur progression vers le sud, par un couloir inondé de même nature que celui qui les a conduit jusqu'ici. Après quelques dizaines de mètres, ils sont de nouveau au sec, et face à un embranchement. Ils choisissent le couloir oriental duquel provient une faible lumière. Aranis part en éclaireur, mais ne parvient qu'à entrevoir une vaste salle étrangement calme à travers les interstices d'une porte close à demi rouillée. Les héros ouvrent la porte.
L'ancienne morgue Nethérisse est désormais le sanctuaire du vampire Barthus, prêtre de Baine, et maître de l'armée de morts-vivants des catacombes. Il accueille les personnages de sa voix caverneuse: "je vous attendais". Les restes d'anciens sacrifices ou d'anciens repas sanglants maculent encore les autels et le sol de la pièce. Les héros prennent position, prêts à donner l'assaut, car ils envisagent mal une issue diplomatique à la rencontre. En effet, Barthus saute de son trône et engage le combat. Aranis lui décoche une volée de flèches tandis que Zéloth s'approche au corps à corps. De derrière le vampire, un carreau d'arbalète surgit d'un couloir enfumé. Téline reconnait dans la brume, la silhouette du drow Kalanrar. Belrag et lui, connaissant le danger que constitue l'elfe noir s'il peut agir librement à distance, se précipitent dans sa direction, ignorant le prêtre de Baine. Barthus, quant à lui, parvient à contraindre Zéloth avec son pouvoir de domination: ce dernier se met à attaquer ses compagnons. Paélion et Aranis assènent au vampire des coups à distance, mais le prêtre maléfique semble doté d'un pouvoir de régénération. Le drow finit par tomber, pris en tenaille par ses deux adversaires. Mais Barthus en a profité pour s'entourer d'un périmètre de terre profanée qui renforce son pouvoir de régénération et inflige de douloureuses blessures à ceux qui s'approchent de lui. D'un cri strident, presque un sifflement, il parvient à appeler des renforts. Quelques minutes plus tard, cinq créatures vampiriques font irruption dans le sanctuaire et prennent les héros à revers avec une force de frappe impressionnante. Paélion tombe sous leurs coups, mais il est secouru par Zéloth libéré de sa domination. Les sortilèges du magicien parviennent à éliminer les derniers sbires. Mais Barthus dispose encore de son pouvoir et l'utilise pour contrôler tour à tour chacun des héros. Ses rayons de ténèbres et sa masse d'arme vampirique constituent aussi de dangereuses attaques que Téline et Belrag encaissent tant bien que mal. Téline est le second à tomber, suivi de Zéloth. Leur compagnons tentent de soigner et relever leur camarades, mais face à un adversaire de cette force, leur tentatives sont vaines. Téline trépasse alors que Barthus force Paélion a embraser la zone d'une éruption de flammes. Peu après, Zéloth meurt également, rongé par d'obscures forces nécrotiques, devant ses amis impuissants. Mais le vampire semble avoir épuisé ses pouvoirs et les survivants réclament vengeance. Belrag, au corps à corps avec le prêtre maléfique, résiste à ses attaques, ce qui permet à Aranis et Paélion d'harceler la créature de leurs flèches et leurs sorts. Le combat semble durer une éternité, mais cela semble être à l'avantage des héros, car le rapport de force bascule en leur faveur malgré leur sous-effectif. Finalement, Barthus, mis à mal, tente de fuir sous sa forme de brume, mais la hache de Belrag et les flèches d'Aranis détruisent le monstre avant qu'il n'ait pu rejoindre son cercueil.
Parant au plus pressé, Paélion entame un rituel de préservation des morts, sachant qu'il existe encore une chance de ramener à la vie leurs compagnons tombés au combat. Outre les possessions et les trésors de Barthus, les héros découvrent parmi les cendres des vampires, des morceaux d'albâtre montés en pendentifs. Ils sont découpés selon des formes géométriques qui évoquent un puzzle. Paélion fait le lien avec le motif de la serrure des verrous Arcaniques de la tour du Sceptre, et ses compétences arcaniques lui confirment la nature magique de la fraction de clé dont ils viennent de s'emparer. Encore sous le choc de la mort de Zéloth et Téline, les héros décident de retourner rapidement au monastère.
En chemin, ils croisent l'elfe Hanna et la sœur Cherra. Les deux femmes leur racontent que Kal Clousoro et plusieurs de ces hommes ont fait irruption au monastère, réclamant un droit de passage par les souterrains de la cave, en vue de s'approprier une colonne magique. La rumeur qu'avaient fait courir Téline et Gannt a visiblement été interceptée et interprétée, et semble finalement se retourner contre eux. Sœur Cherra fait entrer le groupe par une fenêtre côté cour, en toute discrétion. La négociation parait mal engagée avec les mercenaires humains. Ceux-ci n'expliquent pas leur motifs, et leur requête ressemble une menace. Clousoro tient le Père Allendi à portée de son arme, et sœur Cherra pense que l'homme de foi sera la première victime d'un bain de sang si un combat devait éclater. Aranis et Belrag ont une idée pour gagner du temps: faire croire à Clousoro que les halfelins rats-garous du clan Darano se sont emparés de la colonne. Ils confient cette mission à Millek qui étaye ses arguments en brandissant la rapière drow du feu Kalanrar. Le bluff de la voleuse fonctionne: les humains se retirent mais prennent le Père Allendi en otage.
Les moines ne disposent que d'un unique rituel de rappel à la vie. Le choix est difficile. Les héros connaissent le sens du sacrifice de Zéloth et savent que son âme est parti rejoindre Amaunator. Il sera mort en héros en servant son dieu, tel un bras armé contre les forces obscures du mal. Le sort de l'âme de Téline étant sans doute moins réjouissant, les héros pensent que leur voleur ne verra quant à lui pas d'inconvénient à passer plus de temps parmi les vivants. Il emportent la dépouille de leur ami Zéloth vers une colline à l'est, face au soleil levant, où ils lui aménagent une sépulture décente. Ils tentent ensuite de prendre un peu de repos, alors que Sœur Cherra ramène Téline à la vie.
La nuit s'avère agitée pour Paélion et Aranis, dont les rêves sont submergés par une nouvelle vision du futur proche, envoyée par dame Saharel. Le tableau dépeint une grande bataille faisant rage au cœur des ruines: elle oppose les armées de Thoran et ses alliées à quelques groupes de combattants qui lui tiennent tête. Mais ce futur est incertain et changeant. L'image de certains groupes, comme celui des morts-vivants, s'estompe. D'autres images semblent changer de camp, comme celle des rats-garous. D'autres sont vacillantes, indécises, comme les drakéïdes. D'autres images ne sont qu'apparitions naissantes, comme une compagnie de nains, ou un groupe formé par le mage Elessar et quelques gardes d'Eauforte. L'avenir des héros eux-mêmes semble incertain. Le lendemain, Paélion parvient à avoir une conversation sérieuse avec sœur Cherra. Celle-ci lui avoue faire partie de l'ordre secret des Harpistes ayant fait serment de combattre le Nouvel Empire du Néthéril. Elle sait depuis un certain temps que Clousoro en était l'un de leur agent. Mais elle pensait que celui-ci aurait fini par s'opposer à Thoran. Leur alliance, même temporaire, est une très grande menace.
Téline, revenu de parmi les morts, se remet de son expérience traumatisante, auprès de ses compagnons, devant un bon bol de gruau. C'est alors qu'entre dans la salle commune du monastère un groupe fort inattendu: le mage Elessar, une vieille connaissance des héros, escorté par quatre hommes de la garde du capitaine Feuilleherse, et accompagnée d'une jeune et sympathique naine, compatriote de Belrag. Namnam (car c'est son nom), se jette au cou de son vieil ami, et lui explique que le clan l'envoie auprès de lui, car la menace de la Magepeste se fait plus pressante. La venue d'Elessar est plus inquiétante. Les bruits sont arrivés à Eauforte qu'un dénommé Thoran serait devenu maitre de la Tour de Sceptre de Gardesort. Le mage était loin de se douter de cela lorsqu'il envoya les héros jusqu'ici, et se sentant coupable, il est venu les prévenir contre ce danger. Il connait ce Thoran de réputation. Comme lui, il a fait partie de l'Ordre de la Flamme Bleue. Mais, à l'inverse de lui, le shadar-kaï utilisa l'organisation non pour aider les victimes du fléau mais pour parfaire la maîtrise de ses nombreux stigmates et utiliser la Magepeste à des fins personnelles, maléfiques et tyranniques. Il fût rayé de l'Ordre.
Nouvelle surprise, en ce début de matinée: le tieffelin Ralio de Vore fait irruption dans le monastère, sous l'emprise d'une légère panique. A l'opposé de son comportement habituel (indifférent voire mélancolique), il parle à toute allure enchaînant des phrases hachées. Paélion parvient à le calmer. S'attablant devant une pinte et retrouvant peu à peu ses habitudes, il leur explique qu'il a passé la nuit dans la tour brisée, dans l'espoir de trouver Dame Saharel, que celle-ci lui est apparue en rêve au cœur d'une grande bataille à venir, et qu'elle lui a donné la mission de réunir des forces, pour sortir vainqueurs de la bataille… Cela confirme la vision des héros.
Mais le groupe décide que Clousoro constitue une menace plus immédiate, surtout s'il parvient à s'emparer de la dernière colonne d'albâtre. Ils espèrent le prendre de vitesse en passant par les souterrains du monastère, et ainsi pouvoir tendre une embuscade à ses mercenaires. Namnam, avec sa bonne humeur d'adolescente insouciante, est rapidement adoptée par le groupe. Elle identifie la zone la plus fragile dans le mur de la distillerie, que Belrag se fait un plaisir de défoncer à la masse. Le passage ainsi exhumé mène à la tombe de Kuryon, en ruine et en partie inondée. Téline ne peut s'empêcher de violer le tombeau du prophète sous les yeux réprobateurs de ses compagnons (même Zéloth doit se retourner dans sa tombe). Ils ne s'attardent pas, et s'engagent dans un boyau obscur où l'eau stagnante leur arrive à la taille (un peu plus haut pour les deux nains, forcément).
Ils tombent nez à nez avec un groupe de kobolds en patrouille dans les galeries. Le terrain est peu favorables aux créatures écailleuses, qui ne parviennent pas à utiliser pleinement leur mobilité et leur attaques concertées. Ils constituent en revanche une cible facile pour les explosions de flammes de Paélion. Namnam invoque l'esprit de l'ours qui se joint aux combattants pour rouer de coups les kobolds. Le combat est de courte durée. Les coups de Belrag et Téline éliminent les plus résistants, les flèches d'Aranis achèvent les fuyards.
Le boyau mène droit aux catacombes, désormais désertes. Clousoro n'est pas encore sur les lieux. Les héros craignent qu'il ne soit parti chercher du renfort. Paélion estime en effet probable qu'il ait besoin de l'appui d'arcanistes pour localiser la colonne rituelle objet de ses recherches. Quoi qu'il en soit, cela laisse amplement le temps au groupe, pour préparer leur embuscade. Téline réarme les pièges menant à la crypte des nobles où les héros disposent la colonne en guise d'appât. Ils se dissimulent dans les niches funéraires et attendent leurs proies. Une heure plus tard, des bruits se font entendre. Aranis estime les arrivants à une dizaine d'individus, qui se séparent bientôt en deux groupes, l'un venant dans leur direction. Un premier piège fait son office. Ce sont finalement deux rampants obscurs, deux mercenaires humains, un gnome arcaniste et un ettercap, qui pénètrent dans la pièce. Paélion entame les hostilités, et les ennemis sont pris par surprise. Le gnome est éliminé par Téline avant même avoir pu agir. Les rampants obscurs profitent de leur mobilité pour prendre les héros en tenailles et leur infliger des coups de dagues sournois. Namnam se livre à un duel à la hache contre l'ettercap. Les humains cherchent à s'en prendre à Paélion et Aranis, mais sont victimes des pièges au cours de leur tentative. Aranis, insaisissable, avec sa grâce elfique, s'éloigne promptement d'eux, et riposte de ses flèches. Les héros mettent leur pouvoirs à contribution dans une vaste chorégraphie qui se conclue par un impressionnant coup circulaire de la hache de Belrag qui met à mal trois adversaires. Alors que la victoire semble acquise pour les héros, le dernier humain survivant parvient à prendre la fuite et alerter le second groupe. Le combat se poursuit donc dans la crypte des serviteurs, adjacente à la précédente. Le couloir entre les deux salles est la scène d'un combat entre l'esprit de l'ours de Namnam et un second ettarcap. Les humains du second groupe prennent la fuite, couvert par deux nouveaux rampants obscurs et un autre gnome arcaniste. Belrag arrive le premier sur les lieux et s'attaque au gnome, qui disparait sous ses yeux. Paélion et Namnam arrivent à leur tour pour aider leur compagnons à éliminer les rampants. Les personnages sont victorieux, mais ne sont pas assez rapides pour couper la retraite aux fuyards. Clousoro et probablement Thoran risquent d'être rapidement prévenus. Le temps leur est désormais compté.
Après une bataille éprouvante, les héros prennent quelques instants de répit, mais la crypte des roturiers n'est pas propice à un repos plus prolongé. Leur fouille du lieu, même par les rituels de Paélion, ne donne rien. Ils poursuivent donc leur progression vers le sud, par un couloir inondé de même nature que celui qui les a conduit jusqu'ici. Après quelques dizaines de mètres, ils sont de nouveau au sec, et face à un embranchement. Ils choisissent le couloir oriental duquel provient une faible lumière. Aranis part en éclaireur, mais ne parvient qu'à entrevoir une vaste salle étrangement calme à travers les interstices d'une porte close à demi rouillée. Les héros ouvrent la porte.
L'ancienne morgue Nethérisse est désormais le sanctuaire du vampire Barthus, prêtre de Baine, et maître de l'armée de morts-vivants des catacombes. Il accueille les personnages de sa voix caverneuse: "je vous attendais". Les restes d'anciens sacrifices ou d'anciens repas sanglants maculent encore les autels et le sol de la pièce. Les héros prennent position, prêts à donner l'assaut, car ils envisagent mal une issue diplomatique à la rencontre. En effet, Barthus saute de son trône et engage le combat. Aranis lui décoche une volée de flèches tandis que Zéloth s'approche au corps à corps. De derrière le vampire, un carreau d'arbalète surgit d'un couloir enfumé. Téline reconnait dans la brume, la silhouette du drow Kalanrar. Belrag et lui, connaissant le danger que constitue l'elfe noir s'il peut agir librement à distance, se précipitent dans sa direction, ignorant le prêtre de Baine. Barthus, quant à lui, parvient à contraindre Zéloth avec son pouvoir de domination: ce dernier se met à attaquer ses compagnons. Paélion et Aranis assènent au vampire des coups à distance, mais le prêtre maléfique semble doté d'un pouvoir de régénération. Le drow finit par tomber, pris en tenaille par ses deux adversaires. Mais Barthus en a profité pour s'entourer d'un périmètre de terre profanée qui renforce son pouvoir de régénération et inflige de douloureuses blessures à ceux qui s'approchent de lui. D'un cri strident, presque un sifflement, il parvient à appeler des renforts. Quelques minutes plus tard, cinq créatures vampiriques font irruption dans le sanctuaire et prennent les héros à revers avec une force de frappe impressionnante. Paélion tombe sous leurs coups, mais il est secouru par Zéloth libéré de sa domination. Les sortilèges du magicien parviennent à éliminer les derniers sbires. Mais Barthus dispose encore de son pouvoir et l'utilise pour contrôler tour à tour chacun des héros. Ses rayons de ténèbres et sa masse d'arme vampirique constituent aussi de dangereuses attaques que Téline et Belrag encaissent tant bien que mal. Téline est le second à tomber, suivi de Zéloth. Leur compagnons tentent de soigner et relever leur camarades, mais face à un adversaire de cette force, leur tentatives sont vaines. Téline trépasse alors que Barthus force Paélion a embraser la zone d'une éruption de flammes. Peu après, Zéloth meurt également, rongé par d'obscures forces nécrotiques, devant ses amis impuissants. Mais le vampire semble avoir épuisé ses pouvoirs et les survivants réclament vengeance. Belrag, au corps à corps avec le prêtre maléfique, résiste à ses attaques, ce qui permet à Aranis et Paélion d'harceler la créature de leurs flèches et leurs sorts. Le combat semble durer une éternité, mais cela semble être à l'avantage des héros, car le rapport de force bascule en leur faveur malgré leur sous-effectif. Finalement, Barthus, mis à mal, tente de fuir sous sa forme de brume, mais la hache de Belrag et les flèches d'Aranis détruisent le monstre avant qu'il n'ait pu rejoindre son cercueil.
Parant au plus pressé, Paélion entame un rituel de préservation des morts, sachant qu'il existe encore une chance de ramener à la vie leurs compagnons tombés au combat. Outre les possessions et les trésors de Barthus, les héros découvrent parmi les cendres des vampires, des morceaux d'albâtre montés en pendentifs. Ils sont découpés selon des formes géométriques qui évoquent un puzzle. Paélion fait le lien avec le motif de la serrure des verrous Arcaniques de la tour du Sceptre, et ses compétences arcaniques lui confirment la nature magique de la fraction de clé dont ils viennent de s'emparer. Encore sous le choc de la mort de Zéloth et Téline, les héros décident de retourner rapidement au monastère.
En chemin, ils croisent l'elfe Hanna et la sœur Cherra. Les deux femmes leur racontent que Kal Clousoro et plusieurs de ces hommes ont fait irruption au monastère, réclamant un droit de passage par les souterrains de la cave, en vue de s'approprier une colonne magique. La rumeur qu'avaient fait courir Téline et Gannt a visiblement été interceptée et interprétée, et semble finalement se retourner contre eux. Sœur Cherra fait entrer le groupe par une fenêtre côté cour, en toute discrétion. La négociation parait mal engagée avec les mercenaires humains. Ceux-ci n'expliquent pas leur motifs, et leur requête ressemble une menace. Clousoro tient le Père Allendi à portée de son arme, et sœur Cherra pense que l'homme de foi sera la première victime d'un bain de sang si un combat devait éclater. Aranis et Belrag ont une idée pour gagner du temps: faire croire à Clousoro que les halfelins rats-garous du clan Darano se sont emparés de la colonne. Ils confient cette mission à Millek qui étaye ses arguments en brandissant la rapière drow du feu Kalanrar. Le bluff de la voleuse fonctionne: les humains se retirent mais prennent le Père Allendi en otage.
Les moines ne disposent que d'un unique rituel de rappel à la vie. Le choix est difficile. Les héros connaissent le sens du sacrifice de Zéloth et savent que son âme est parti rejoindre Amaunator. Il sera mort en héros en servant son dieu, tel un bras armé contre les forces obscures du mal. Le sort de l'âme de Téline étant sans doute moins réjouissant, les héros pensent que leur voleur ne verra quant à lui pas d'inconvénient à passer plus de temps parmi les vivants. Il emportent la dépouille de leur ami Zéloth vers une colline à l'est, face au soleil levant, où ils lui aménagent une sépulture décente. Ils tentent ensuite de prendre un peu de repos, alors que Sœur Cherra ramène Téline à la vie.
La nuit s'avère agitée pour Paélion et Aranis, dont les rêves sont submergés par une nouvelle vision du futur proche, envoyée par dame Saharel. Le tableau dépeint une grande bataille faisant rage au cœur des ruines: elle oppose les armées de Thoran et ses alliées à quelques groupes de combattants qui lui tiennent tête. Mais ce futur est incertain et changeant. L'image de certains groupes, comme celui des morts-vivants, s'estompe. D'autres images semblent changer de camp, comme celle des rats-garous. D'autres sont vacillantes, indécises, comme les drakéïdes. D'autres images ne sont qu'apparitions naissantes, comme une compagnie de nains, ou un groupe formé par le mage Elessar et quelques gardes d'Eauforte. L'avenir des héros eux-mêmes semble incertain. Le lendemain, Paélion parvient à avoir une conversation sérieuse avec sœur Cherra. Celle-ci lui avoue faire partie de l'ordre secret des Harpistes ayant fait serment de combattre le Nouvel Empire du Néthéril. Elle sait depuis un certain temps que Clousoro en était l'un de leur agent. Mais elle pensait que celui-ci aurait fini par s'opposer à Thoran. Leur alliance, même temporaire, est une très grande menace.
Téline, revenu de parmi les morts, se remet de son expérience traumatisante, auprès de ses compagnons, devant un bon bol de gruau. C'est alors qu'entre dans la salle commune du monastère un groupe fort inattendu: le mage Elessar, une vieille connaissance des héros, escorté par quatre hommes de la garde du capitaine Feuilleherse, et accompagnée d'une jeune et sympathique naine, compatriote de Belrag. Namnam (car c'est son nom), se jette au cou de son vieil ami, et lui explique que le clan l'envoie auprès de lui, car la menace de la Magepeste se fait plus pressante. La venue d'Elessar est plus inquiétante. Les bruits sont arrivés à Eauforte qu'un dénommé Thoran serait devenu maitre de la Tour de Sceptre de Gardesort. Le mage était loin de se douter de cela lorsqu'il envoya les héros jusqu'ici, et se sentant coupable, il est venu les prévenir contre ce danger. Il connait ce Thoran de réputation. Comme lui, il a fait partie de l'Ordre de la Flamme Bleue. Mais, à l'inverse de lui, le shadar-kaï utilisa l'organisation non pour aider les victimes du fléau mais pour parfaire la maîtrise de ses nombreux stigmates et utiliser la Magepeste à des fins personnelles, maléfiques et tyranniques. Il fût rayé de l'Ordre.
Nouvelle surprise, en ce début de matinée: le tieffelin Ralio de Vore fait irruption dans le monastère, sous l'emprise d'une légère panique. A l'opposé de son comportement habituel (indifférent voire mélancolique), il parle à toute allure enchaînant des phrases hachées. Paélion parvient à le calmer. S'attablant devant une pinte et retrouvant peu à peu ses habitudes, il leur explique qu'il a passé la nuit dans la tour brisée, dans l'espoir de trouver Dame Saharel, que celle-ci lui est apparue en rêve au cœur d'une grande bataille à venir, et qu'elle lui a donné la mission de réunir des forces, pour sortir vainqueurs de la bataille… Cela confirme la vision des héros.
Mais le groupe décide que Clousoro constitue une menace plus immédiate, surtout s'il parvient à s'emparer de la dernière colonne d'albâtre. Ils espèrent le prendre de vitesse en passant par les souterrains du monastère, et ainsi pouvoir tendre une embuscade à ses mercenaires. Namnam, avec sa bonne humeur d'adolescente insouciante, est rapidement adoptée par le groupe. Elle identifie la zone la plus fragile dans le mur de la distillerie, que Belrag se fait un plaisir de défoncer à la masse. Le passage ainsi exhumé mène à la tombe de Kuryon, en ruine et en partie inondée. Téline ne peut s'empêcher de violer le tombeau du prophète sous les yeux réprobateurs de ses compagnons (même Zéloth doit se retourner dans sa tombe). Ils ne s'attardent pas, et s'engagent dans un boyau obscur où l'eau stagnante leur arrive à la taille (un peu plus haut pour les deux nains, forcément).
Ils tombent nez à nez avec un groupe de kobolds en patrouille dans les galeries. Le terrain est peu favorables aux créatures écailleuses, qui ne parviennent pas à utiliser pleinement leur mobilité et leur attaques concertées. Ils constituent en revanche une cible facile pour les explosions de flammes de Paélion. Namnam invoque l'esprit de l'ours qui se joint aux combattants pour rouer de coups les kobolds. Le combat est de courte durée. Les coups de Belrag et Téline éliminent les plus résistants, les flèches d'Aranis achèvent les fuyards.
Le boyau mène droit aux catacombes, désormais désertes. Clousoro n'est pas encore sur les lieux. Les héros craignent qu'il ne soit parti chercher du renfort. Paélion estime en effet probable qu'il ait besoin de l'appui d'arcanistes pour localiser la colonne rituelle objet de ses recherches. Quoi qu'il en soit, cela laisse amplement le temps au groupe, pour préparer leur embuscade. Téline réarme les pièges menant à la crypte des nobles où les héros disposent la colonne en guise d'appât. Ils se dissimulent dans les niches funéraires et attendent leurs proies. Une heure plus tard, des bruits se font entendre. Aranis estime les arrivants à une dizaine d'individus, qui se séparent bientôt en deux groupes, l'un venant dans leur direction. Un premier piège fait son office. Ce sont finalement deux rampants obscurs, deux mercenaires humains, un gnome arcaniste et un ettercap, qui pénètrent dans la pièce. Paélion entame les hostilités, et les ennemis sont pris par surprise. Le gnome est éliminé par Téline avant même avoir pu agir. Les rampants obscurs profitent de leur mobilité pour prendre les héros en tenailles et leur infliger des coups de dagues sournois. Namnam se livre à un duel à la hache contre l'ettercap. Les humains cherchent à s'en prendre à Paélion et Aranis, mais sont victimes des pièges au cours de leur tentative. Aranis, insaisissable, avec sa grâce elfique, s'éloigne promptement d'eux, et riposte de ses flèches. Les héros mettent leur pouvoirs à contribution dans une vaste chorégraphie qui se conclue par un impressionnant coup circulaire de la hache de Belrag qui met à mal trois adversaires. Alors que la victoire semble acquise pour les héros, le dernier humain survivant parvient à prendre la fuite et alerter le second groupe. Le combat se poursuit donc dans la crypte des serviteurs, adjacente à la précédente. Le couloir entre les deux salles est la scène d'un combat entre l'esprit de l'ours de Namnam et un second ettarcap. Les humains du second groupe prennent la fuite, couvert par deux nouveaux rampants obscurs et un autre gnome arcaniste. Belrag arrive le premier sur les lieux et s'attaque au gnome, qui disparait sous ses yeux. Paélion et Namnam arrivent à leur tour pour aider leur compagnons à éliminer les rampants. Les personnages sont victorieux, mais ne sont pas assez rapides pour couper la retraite aux fuyards. Clousoro et probablement Thoran risquent d'être rapidement prévenus. Le temps leur est désormais compté.
Inscription à :
Articles (Atom)