jeudi 16 avril 2009

Belrag Hautefosse

Je suis Belrag Hautefosse, du clan Hautefosse ainsi nommé parce qu’installé au sommet d’une fosse dont le fond –et le contenu- demeurait inconnu. Le clan remplissait depuis des siècles la fonction d’obstacle contre toutes les créatures qui montaient occasionnellement des profondeurs afin de protéger la surface et ses habitants. Et effectivement aucun créature ne passa.

C’est de la fosse que monta progressivement la flamme bleue, comme l’eau dans un puit ou la lave dans une cheminée, pour déborder à travers la ville et y rester. Agé de dix ans à l’époque et évacué avec les autres membres vulnérables de la communauté, je me souviens de la fuite, puis plus tard des retrouvailles lorsque le reste de la tribu déménagea à son tour. Au fil des ans, les nains du clan se transformèrent tour à tour et moururent. Beaucoup, devenus un danger pour les autres ou impossibles à reconnaître, durent même être éliminés.

Cent ans plus tard, le clan ne compte plus qu'une poignée de membres pour rappeler la grandeur du domaine et les traditions guerrières, stoïques et inébranlables pour lesquelles le clan, ses constructions et ses forges étaient connus.
Pour retourner sur le territoire de mon clan, je dois trouver le moyen de m’immuniser à la Flamme Bleue. Alors mon errance prendra fin.

Séance 6
"Ai croisé un groupe d’aventuriers pestiférés. Ils cherchent à contacter une mystérieuse oracle, ombre du passé néthéril, dans l’espoir d’en apprendre d’avantage sur leur mal. Peut-être me dira-t-elle comment me protéger de la malédiction bleue.
Ce sont des jeunots. Même leur elfe est quasi-prépubère. Mais de bons gars, vaillants, qui n’ont pas peur du danger. Fiers. Ils ont besoin de quelqu’un rôdé au combat pour veiller sur eux: je pense que je vais rester avec eux. Et le jour où la malédiction bleue les submergera, je serai là pour faire ce qu’il faut."

"La nuit dernière, le campement empuait la magepeste. Ses émanations envoyaient des frissons au plus profond de mes os. J’ai dû sortir, rechercher la nature vraie, celle de surface à défaut des profondeurs.
J’ai senti sa tristesse, sa douleur. Au milieu de ces plantes torturées que j’avais rejointes, à côté des feux bleus maléfiques que j’avais fuis, au-dessus des inacceptables morts-vivants que j’allais affronter par la suite, sa souffrance et son besoin étaient palpables."

3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. l'est rapide ce bougre de nain !
    et apparemment digne de confiance...
    et puis si ça peut limiter les débordements de certains !
    Par Amaunator, nous irons loin !

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